19 septembre 2006
Carte scolaire : pourquoi il ne faut pas la supprimer
Nous sommes parents d'élève. Nous voulons pour nos enfants le meilleur. Si on nous en laisse la possibilité et que nous en avons la capacité, nous choisissons pour nos enfants ce que nous pensons être le meilleur. Pour beaucoup, c'est, sans que ce soit nécessairement objectif, le collège du centre ville : ne serait-il pas mieux de supprimer la carte scolaire ?
La réaction d'un parent face à un système où la réussite de son enfant n'est pas assurée est logiquement de chercher à le mettre à l'abri des difficultés. C'est légitime, respectable. Mais est-ce le même raisonnement qui doit fonder l'action publique ?
Pour le politique, la seule question qui vaille c'est : est-il acceptable qu'il existe des établissements scolaires où les enfants ne pourront pas apprendre ? Car s'il en existe, même si des parents en retirent leurs enfants, il restera toujours dans ces établissements celles et ceux dont les parents n'auront pas pu, pas su, les orienter autrement. Il restera donc toujours une profonde injustice.
La réponse publique, à gauche, ne peut être qu'une : redonner à tous les établissements les moyens de l'excellence. C'est un renforcement des moyens, une évolution des méthodes, la prise en compte de l'après école, le suivi individuel des élèves, ...
La réponse publique, à gauche, ce ne peut pas être d'accompagner et de valider les choix individuels, aussi respectables soient-ils, de ceux qui peuvent choisir. Ce doit être d'organiser les conditions de la réussite de tous.
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