16 décembre 2006
Avaricum
Le Conseil Municipal a adopté hier une délibération pour "pressentir le groupe Urbanisme et commerce pour l'achat du site d'Avaricum".
De quoi s'agit-il ?
Prologue : à la veille des élections municipales de 2001, le Maire de Bourges s'engage à réhabiliter la cité Avaricum.
Deuxième acte : changement de décor. Scène 1 : la cité doit être détruite et les logements sociaux reconstruits. Une étude est lancée pour voir comment compléter l'offre commerciale sur le site. Scène 2 : un premier projet est défini par la ville avec 4500 m² de surfaces commerciales, un hôtel, 1000 places de parking, des logements sociaux et intermédiaires. Des aménageurs sont sollicités : aucun ne répond au cahier des charges. Pas assez de profit à faire. Il faut revoir la copie.
Troisième acte : changement de projet et changement de procédure. Les contraintes deviennent minimales en termes de logements sociaux (30 ... pour 220 démolis!) ; le parking reste ; les surfaces commerciales susceptibles d'être rentables augmentent. Et surtout, on vend cette partie de la ville à l'éventuel aménageur : privatisation complète du patrimoine des Berruyers ! Cette fois, les réponses affluent.
Nous avons donc dit non à ce projet. Non parce que la promesse faite aux habitants d'Avaricum en 2001 n'avait pas été tenue. Non parce que même si du logement social a été reconstruit en ville (Hôtel Dieu, Prés Fichaux, Bouillet, ...), il est bien dommage que ces opportunités n'aient pas été utilisées pour augmenter la part du logement social en ville. Elles n'ont été utilisées que pour la maintenir, c'est mieux que rien mais c'est peu ambitieux. Non parce que vendre une partie de la ville nous paraît inacceptable.
Le choix fait hier soir était un choix acceptable au terme d'une procédure inacceptable. Une réserve toutefois : une esplanade sera créée au milieu du centre commercial. Comment vivra-t-elle le soir quand tout sera désert ? Manifestement, cette inquiétude n'est pas tout à fait sans fondement : le Maire a déjà demandé à la société de prévoir de fermer le site la nuit en cas de besoin. Ce n'est pas un peu tordu en terme d'urbanisme que de créer un espace dont on imagine déjà de le clore pour en garantir la sécurité ???
Rendez-vous en 2010. Au moins, on pourra réfléchir autrement à l'avenir de l'hyper centre. A vous aussi d'y contribuer !
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