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03 février 2007

MBDA

Je recevais jeudi soir au PS des représentants syndicaux CGT et CFDT de MBDA à Bourges. Ils m'ont fait part de leurs préoccupations sur l'avenir industriel du site de Bourges et plus largement de leurs interrogations sur la préparation de l'avenir par MBDA.
Il y a des chiffres qui inquiètent ou qui mettent en colère. Ce grand groupe, leader mondial dans le domaine des missiles, avec des actionnaires et des clients publics est un groupe vieillissant dans ses équipes et dans ses productions.


En Région Centre, la pyramide des âges est totalement déséquilibrée. Plus grave, les programmes suivis par l'entreprises sont, à quelques exceptions près, des programmes en développement, en production ou en service : les programmes en conception ou en évaluation, ceux qui feront la charge de travail de demain sont dramatiquement peu nombreux. Enfin, le budget d'auto-financement de la recherche et du développement paraît ridiculement faible, à 0,71 % du chiffre d'affaires. On voit mal effectivement, comment l'avenir se préparerait.
Choquant aussi le montage financier qui a consisté, en 2006, à créer une filiale de droit irlandais, filiale qui a pour objet de faire fructifier la trésorerie des autres filiales et notamment de MBDA-France et de réduire les impôts versés aux Etats (l'impôt sur les entreprises étant particulièrement faible en Irlande). La minoration d'impôt à verser en France est estimée à 2 millions d'euros.
Est-ce légal ? oui. Faudrait-il l'empêcher ? oui, et c'est tout le combat pour une convergence fiscale et sociale en Europe. Est-ce possible à court terme ? manifestement non. Peut-on agir autrement pour éviter cela ? A MDBA, on peut penser que oui, sous réserve que l'Etat actionnaire joue son rôle.
Une des exigences que nous devrons avoir demain est de redéfinir le rôle de l'Etat quand il est actionnaire. Là dessus, nous n'avons pas toujours été à la hauteur.

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