16 février 2007
Formation et insertion
La frontière entre les responsabilités de l'Etat et des différentes collectivités est parfois un peu flou. Dans certains cas, sur des actions réputées "valorisantes", tous les échelons veulent en être et les financements sont parfois pléthoriques : c'est le cas par exemple pour les aides économiques aux entreprises pour lesquelles l'addition des aides de la Région, des agglomérations et du Conseil Général conduirait à dépasser les montants maximum autorisés par les règles européennes !
Dans d'autres domaines, c'est plutôt l'inverse : chacun repasse la balle au voisin. C'est le cas du financement des formations de lutte contre l'illettrisme. Compétence de l'Etat dit la Région. Compétence de formation pensons-nous, donc de la Région. Compétence du département disent la Région ou l'Etat dès lors que ces formations s'adressent aux allocataires du RMI.
Au final, dans le Cher, le Conseil Général continuera d'intervenir très significativement pour que la lutte contre l'illettrisme se rapproche des stagiaires potentiels et leur offre vraiment une chance de maîtriser la lecture et l'écriture.
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Commentaires
Est-ce qu'on a une idée du nombre de personnes concernées par l'illettrisme dans le Cher ? Quelles sont les associations qu'on peut contacter pour lutter contre ce fléau et aider ces gens ?
Écrit par : bombix | 17 février 2007
Ce chiffre est estimé par les professionnels mais je ne l'ai plus en tête. Il est élevé (plusieurs milliers je pense dans le Cher). La première difficulté est de le détecter, les personnes qui ne savent pas lire et écrire ayant en général trouvé des systèmes de "compensation" pour se débrouiller et souvent pour masquer leur illettrisme. La deuxième est d'accompagner les personnes concernées vers l'idée qu'elles pourraient apprendre, alors qu'il s'agit en général de personnes qui ont intériorisé qu'elles n'en étaient "pas capables" à la suite d'échecs scolaires divers et multiples. La troisième est de rendre les formations accessibles, en particulier en milieu rural, à des personnes qui souvent n'ont pas beaucoup d'argent et donc se déplacent difficilement voire pas du tout.
Les associations qui travaillent dans ce domaine dans le Cher sont Accueil et Promotion, l'Association Jean-Baptisite Caillaud, la Charmille et l'IMEP (qui n'est pas une association mais l'Institut Municipal d'Education Permanente). Ce sont des formateurs professionnels qui interviennent.
Écrit par : Irène Félix | 17 février 2007
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