24 mai 2007
Apprivoiser
Manifestement, l'usage que j'ai fait de ce terme a choqué. Dans mon esprit, il fait référence au Petit Prince de St Exupéry. Apprivoiser, écrit-il, c'est créer des liens. C'est très beau et très important.
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Commentaires
Dans le même texte Saint Exupéry, il y a aussi
"Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé."
Socialement votre
Écrit par : Lambda | 25 mai 2007
Saint Exupéry dit aussi que c'est "une chose trop oubliée" et qu'il "faut être très patient." Apprivoiser c'est laisser faire le travail du temps, sans langage car "le langage est source de malentendus". Vaincre l'oubli, avoir du temps, créer des liens en-deça ou au-delà du langage, c'est tout cela apprivoiser. "On ne connaìt que les choses que l'on apprivoise, dit le renard.
Les hommes n'ont plus le temps de rien connaìtre." Belle leçon de sagesse, non ?
Écrit par : bombix | 26 mai 2007
Merci Bombix, de compléter, mais Irène aurait pu, mais n'a pas mis le texte complet en ligne, dommage.
Écrit par : Lambda | 27 mai 2007
Merci à vous deux.
Écrit par : Irène Félix | 29 mai 2007
Oui apprivoiser c'est effectivement créer un lien et ce terme se suffit souvent à lui même sans devoir y rajouter. Saint Exupéry a également dit, sans l'écrire" Si tu diffères de moi, loin de me léser tu m'enrichis".
Écrit par : marcel | 29 mai 2007
Je crois que la référence à Saint-Ex était bienvenue, parce qu'elle rappelle la place de la poésie dans la vie, qui est bien oubliée. Souvent on dit que la politique n'a pas grand chose à voir avec la poésie. La politique s'occupe des réalités, sous la dure lumière du jour. Elle est diurne. La poésie rêve, elle est nocturne, elle profite de la nuit pour faire respirer la fantaisie. Or voici que j'ai trouvé ceci sous la plume d'Edgar Morin, dans le Monde2 du 5 mai : "La croyance au progrès historique est morte ... Il est légitime d'avoir peur ... Il manque à cette peur les tranquillisants habituels de l'humanité : la religion, les croyances messianiques. C'est à mes yeux une bonne chose que nous ayons perdu ces illusions." Jusque là, rien que de très vrai, et puis il ajoute : "Il nous faut apprendre à vivre dans l'incertitude, ce qui n'est possible qui si on peut vivre pleinement de façon poétique, dans l'amour, la fraternité, la communion ... Selon moi, ce qui pourrit véritablement les vies, ce sont les choses "prosaïques" que l'on est obligé de faire sans joie et sans intérêt pour survivre. Or vivre, c'est vivre poétiquement, d'amour, de jeu, de communion." C'est très juste et très bien dit.
Écrit par : bombix | 30 mai 2007
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