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24 mai 2007

Chômage

Impossible de commenter toutes mes visites : faire campagne ce n'est pas rester vissé derrière un ordinateur ! Mais je choisis de revenir sur ma matinée rue Edouard Vaillant, connue à Bourges sous le nom de rue de la soif.
Premier bistrot : la patronne, accueillante, dénonce l'inactivité de certains de ses clients, les difficultés de recrutement de son mari artisan. On sent bien une certaine incompréhension, et même un jugement peu amène sur les personnes au chômage. Le ton reste toutefois mesuré : la vie n'est simple pour personne.
Les inactifs, nous les rencontrons dans les bistrots suivants, au fur et à mesure de la matinée. Bien sûr, pourquoi le nier, il y a les sérieusement cabossés et déqualifiés. Mais il y a aussi cet homme de 58 ans, ancien cadre, qui cherche du travail. Après un passage à vide qui semble dû à un drame personnel, il n'a jamais pu raccrocher les wagons. Il est au RMI. Il lui faudrait encore cotiser 6 ans pour la retraite mais l'ANPE l'ayant "dispensé de recherches d'emploi" le laisse se débrouiller seul. Il est sincère. Personne ne veut de lui : trop diplômé. Je lui indique quelques pistes et lui souhaite bonne chance.
Il y a un peu plus loin un homme qui a eu des problèmes cardiaques. Il ne peut plus retravailler. La cinquantaine. Il a trouvé une activité sociale dans le soutien scolaire et l'accompagnement des personnes âgées dans un cadre bénévole. Je le remercie pour son apport à la société.
Enfin, il y a l'ancien délégué syndical licencié. Après quelques mois ou années de chômage, il annonce avoir retrouvé du travail : il part sur Orléans où son passé syndical ne le pénalisera pas. Il en est heureux.
Le chômage, ce n'est pas un choix.

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