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18 juillet 2007

Les géraniums d'Avaricum

1bc7d8e2849065d2658328fb09979969.jpg A Avaricum, il y a une grande palissade qui entoure maintenant ce qui a été la cité Avaricum. On n'y rentre pas, ou seulement par l'arrière, comme par effraction. Au-dessus de la barricade, à la fenêtre d'un appartement, il y a encore des géraniums superbes, manifestement entretenus. Une personne vit encore à Avaricum, derrière les murs.
Il y a une violence terrible à encercler ainsi ceux qui n'ont pas voulu partir. C'est comme le témoignage d'une incapacité à trouver les mots du dialogue, à considérer les autres, à prendre le temps de convaincre ou de trouver des compromis.

Commentaires

Pour moi qui vit en face d'Avaricum, je suis pas à pas cette entreprise de démolition. J'ai vu la ronde des camions de déménagement. Les volets clos ou battants au vent. Puis les engins sont arrivés. J'ai alors compris que nous ne pouvions être que de la poussière au yeux de quelque puissant qui pouvait revenir sur sa parole pour accéder à son désir personnel au mépris des vies.
Les huisseries ont été démontées. On voyait les tapisseries à l'intérieur des chambres. J'étais comme une voyeuse pénétrant dans l'intimité à chaque fois que j'ouvrais ou fermais mes volets.
Une palissade a été posée. Les gens de la ville ne voient plus que ce mur. Moi, de mon étage, je vois du dessus.
La première tour est tombée à terre en quelques jours. Toutes ces vies, ces joies, ces douleurs, ces solitudes, ces rencontres qui s'étaient abritées dans ces murs n'étaient plus rien.
La vie n'est elle donc rien en comparaison des ambitions personnelles?

Écrit par : Agnès | 18 juillet 2007

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