13 septembre 2008
Vie d'élue
Dans la vie d'élue, il y a des obligations qui me pèsent de plus en plus : les discours, les inaugurations, les cérémonies. Et puis il y a des journées lumineuses, faites de rencontres et de projets. Ce samedi rentre dans la deuxième catégorie.
J'avais deux rendez-vous fixes à mon emploi du temps : à 11 heures, répondre à l'invitation du réseau diabète du Cher qui organisait à Goule une journée de loisirs pour des enfants diabétiques ; et à 17 heures, participer à l'inauguration d'une fresque, peinte par des jeunes de Bourges sur le local de l'association Vie libre. Entre les deux , je comptais profiter de mon déplacement dans le sud pour aller découvrir une section du canal de Berry que je ne connaissais pas encore.
Hier soir, à l'issue d'une réunion sur le canal avec des Maires, j'improvise un rendez-vous sur le terrain pour ce matin pour comprendre le fonctionnement hydraulique à la sortie de l'étang de Goule. Et nous voilà, bottes aux pieds, dans la clarté du matin, levant les hérons et les canards dans des éclats de lumière, à décortiquer les mouvements de l'eau. Au barrage de la Chaume-Tranchat, sur la commune de Bessais-le-Fromental, la délicieuse "rigole du Clou" alimente le canal. Comme toujours, je suis frappée par la connaissance, la mémoire et la compréhension des éco-systèmes par les gens du cru.
A Goule je ne peux manquer, comme toujours, d'être impressionnée par le courage des enfants et des parents qui doivent composer avec la maladie, ses injections régulières, ses contraintes. J'apprécie l'échange de qualité que j'ai avec les médecins et professionnels de santé sur le rôle du réseau, la prévention, l'éducation thérapeutique. Je leur propose de travailler avec eux sur l'aide que pourrait leur apporter lignes 18, notre réseau de bus, pour permettre aux patients de se rendre aux ateliers qu'ils animent dans le Cher, de les mettre en relation avec notre service de Protection Maternelle et Infantile, et plus si affinité.
Retour vers le canal où je découvre - j'ai presque honte de le dire ! - la section qui longe le magnifique château de Lienesse sur la commune de Neuilly en Dun. Une voiture s'arrête : le Maire m'a reconnue, nous discutons au bord de l'écluse. Il veut me montrer une source. Et nous voilà repartis dans sa voiture, un peu plus loin.
Au retour vers Bourges, une multitudes de pistes d'animations et de mise en valeur me viennent à l'idée. Si j'ai du temps ...
A Bourges, je passe aux portes-ouvertes de l'IMEP, l'Institut Municipal d'Education Permanente. C'est important la formation tout au long de la vie. Et je rouspète à l'idée de la vente par la ville de l'immeuble de la rue Joyeuse : encore une belle opération immobilière en vue. Dommage.
A Bourges nord, la fresque est pleine de couleur et de vie. Elle a été commandée par Vie Libre, association d'anciens buveurs, pour faire le pont entre l'association et les jeunes du quartier. Je retrouve un homme que j'avais connu il y a plus de 20 ans, lors de mes premiers pas d'agronome dans le Cher. Nous nous tombons dans les bras. Il a bu. Ne boit plus. Aide les autres. Me présente une personne du SPIP (Service Pénitentiaire) avec qui il collabore dans le cadre associatif. A 53 ans, il entame une formation d'encadrant technique et cherche un employeur pour un contrat de professionnalisation. Il a une piste. On se tient au courant.
Un petit saut au musée-école de la rue de la Thaumassière et son adorable cour fleurie, ouvert dans le cadre des journées départementales du patrimoine.
La soirée devrait être de la même veine. Je réponds à l'invitation de l'AFAC, l'Association Franco-Africaine du Coeur qui organise un repas en musique. Leur message : créer des liens. Je soutiens. Une façon de prévenir la barbarie.
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