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25 novembre 2008

Martine Aubry est première secrétaire du Parti Socialiste

Me voilà rentrée à Bourges, un peu crevée par ce nouvel aller-retour sur Paris. Mais c'est fait : Martine Aubry est première secrétaire du PS, élue par 67 451 voix contre 67349 voix pour Ségolène Royal. Le décompte des voix fait par la commission de recollement des votes a été adopté par les deux tiers environ des membres du Conseil National (dans la fatigue, je n'ai pas noté le chiffre exact). Epilogue d'un trop long débat.

Le Conseil National était un moment étrange où chacun retenait ses nerfs. La consigne, sur tous les bords semble-t-il, était à la modération. Daniel Vaillant et Kader Arif, en rapporteurs de la commission de recollement ont clairement fait passer deux messages : le premier est que le vote se déroule normalement dans l'immense majorité des sections et fédérations de ce parti, un vrai parti démocratique qu'il n'est pas correct de vouloir salir ; le second est qu'ils se seraient bien passés de passer deux jours pour des litiges finalement peu fondés.

Sont intervenus ensuite les représentants des différentes motions : Christophe Borgel pour la motion Aubry, David Assouline puis Vincent Peillon pour la motion Royal, reconnaissant finalement la victoire de Martine Aubry mais demandant néanmoins un nouveau vote, Jean Glavany pour la motion Delanoë, qui, en vieux militant, a demandé aux membres du Conseil National d'adopter le rapport de la commission de recollement et de jouer l'apaisement et le rassemblement, réfutant toute procédure judiciaire qui mettrait finalement le parti comme un jouet aux mains de Dati et Sarkozy, Benoît Hamon enfin, appelant aussi à valider le résultat.

Martine Aubry, alors élue, a pris la parole avec émotion, tendant la main à Ségolène Royal, soulignant ce moment particulier où pour la première fois une femme accède à la tête du PS, affirmant vis-à-vis des militants son devoir de rassemblement et de renouvellement du parti, rappelant les mobilisations indispensables auprès des salariés licenciés, de la Poste menacée, du service public de l'audiovisuel en danger, de l'école malmenée, des collectivités locales acculées.

Il y a du travail. Nous le devons à toute la gauche.

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