Irène Félix

Nous avons tenu deux réunions successives ce soir, l'une avec les associations partenaires du Conseil Général sur la lutte contre l'illettrisme et l'autre avec celles qui accompagnent vers l'emploi des allocataires du RMI. Dans le contexte financier difficile qui est le nôtre, il s'agissait de leur présenter nos orientations et d'ajuster à leur écoute les décisions pour :

- utiliser utilement l'argent disponible ;

- faire le nécessaire pour solliciter les fonds de l'Europe ;

- donner de la visibilité aux associations pour leurs budgets 2009, avec des formes d'engagement sûres pour elles, même si c'est en baisse ;

- ne pas oublier les personnes les plus en difficulté, dans un contexte où, contre toute évidence en raison de la crise, les financeurs ne jurent plus que par l'insertion professionnelle des personnes "les plus près de l'emploi" au risque de laisser les plus marginalisés encore plus au bord du chemin.

Les associations sont aux abois, fragilisées par le retrait de l'Etat, de plus en plus déstabilisées par les procédures successives d'appel d'offre et appels à projets qui les mettent en concurrence quand elles devraient être solidaires, instrumentées de trop longue date par les différents pouvoirs publics au risque de les mettre en position d'attente face à la commande plutôt que de porteurs de propositions innovantes. Je m'en désole mais essaie de maintenir coûte que coûte quelques principes, quitte à interpeler ici ou là. On a de la chance toutefois, il existe dans le Cher un tissu associatif militant qui demeure. A nous de ne pas l'épuiser.