13 mars 2009
Pierre Mauroy et les métropoles
Jolie passe d'arme mercredi au bureau national de la Fédération Nationale des élus socialistes et républicains. J'ai exprimé mes interrogations sur la vision d'une France formée de quelques métropoles et d'un vide entre elles, vision clairement défendue par Pierre Mauroy dans le cadre de la commission Balladur : au moins, pensé-je, doit-on s'interroger comment et à quelles conditions un tel projet peut être porteur des valeurs socialistes. Je me suis heurtée à une vision parfaitement caricaturale du monde rural : en gros, on serait tous derrière le c... des vaches, même dans les villes moyennes.
J'ai complété mon interpellation par la question de la péréquation, grande absente du rapport Balladur. Peu de réponse, peu de combat en ce sens semble-t-il, avec la vision que la réforme des bases de fiscalité suffisait à la péréquation. Elle sert évidemment à mieux répartir l'impôt entre les habitants d'un territoire, mais sûrement pas à permettre à des territoires de trouver les ressources qu'ils n'ont pas.
Je trouve que se battre uniquement sur le mode de scrutin régional et cantonal est insuffisant au regard des enjeux financiers donc de solidarité. Et puis je pense qu'on se trompe d'époque, sans avoir intégré l'ampleur des responsabilités désormais confiées aux collectivités. Quant à la perspective à terme de suppression de la commune, si elle est inéluctable pour les toutes petites communes rurales, elle tuera une des dernières structures d'organisation de la vie collective en France. Ca fait en apparence "moderne", je trouve que c'est surtout une concession grave au modèle libéral.
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