Irène Félix

J'avais proposé à un groupe d'élus et de divers partenaires de venir faire une visite en Creuse pour prendre connaissance du travail fait à Faux-la-Montagne pour créer un éco-quartier, d'une part, et une SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif) d'éco-habitat, d'autre part. Echange à Guéret avec nos homologues du Conseil Général, qui insistent sur la fonction d'accueil indispensable pour faire vivre le monde rural et le rôle crucial du logement pour permettre l'installation de nouvelles populations. Accueillir et loger, au coeur d'une démarche qui postule que ceux qui viennent s'installer seront (avec succès ou sans succès, bien sûr), porteurs de leur propre activité économique.

A Faux, où nous sommes très bien accueillis par la Maire que je connais bien, on insiste sur la notion du temps pour l'appropriation d'un nouveau projet ; sur celle de bénévolat ; sur les normes à faire changer et à dépasser ; sur la coopération ; sur les implications inégales des citoyens et des entreprises artisanales locales ; sur le refus de voir les nouveaux venus s'isoler dans un habitat éclaté, sans lien social avec les autres et avec le village mais au contraire sur la volonté de faire fonctionner la vie des villages.

La SCIC permet de fédérer des acteurs locaux, avec la garantie et surtout la permanence des collectivités territoriales. Mais c'est une SA, acteur écomique avec les exigences qui s'y rapportent. Avec ses collèges d'investisseurs solidaires, de collectivités, d'acteurs éconmiques et d'utilisateurs/clients, elle fédère pour assister à la maîtrise d'ouvrage pour les communes (plans locaux d'urbanisme en milieu rural, par exemple) ou assurer la maîtrise d'ouvrage, pour son compte, de la construction.

A méditer, dans toutes ses dimensions.