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07 mai 2012

Resultats et analyse

En reprenant à froid les résultats des élections présidentielles et à la lumière de ces cinq dernières années, j'ai le sentiment que Sarkozy a perdu tout seul, en deux fois quinze jours. Les quinze premiers jours de son quinquennat et les quinze derniers.

Les quinze premiers ont été ceux du bling bling, de l'arrogance, de l'exhibition immature et impudique : ils ont dégouté et éloigné une part de la droite chrétienne et du centre ainsi que quelques gaullistes effarés d'une telle dégradation de l'image du President de la Republique.

Mais les années passent, même les plus choqués peuvent oublier, au moins se résigner et, comme toujours, rejoindre leur camp au second tour.

Il y a alors les quinze derniers jours : ceux où Sarkozy, obnubilé par des scores pourtant déjà atteints par l'extrême-droite, néglige les toujours fidèles alliés de la droite et franchit ligne jaune après ligne jaune. Ce faisant, il libère les centristes et les gaullistes de leur vote et, pour la première fois sous la cinquième république, le centre, au moins partiellement, fait publiquement défaut au second tour au parti de la droite.

Dans cette hypothèse, c'est bien Sarkozy seul, sa personnalité, sa fascination pour l'extrême-droite qui perd. Ce n'est pas la droite, pas la politique menée au cours des dernières années, ni la réforme des retraites, ni le bouclier fiscal, ni l'augmentation de la TVA. Une droite "normale" aurait peut-être pu gagner. D'une certaine manière, je rejoins l'analyse faite par Fillon et quelques autres sur ce point.

Et cela m'inquiète. Que feront-ils, aux législatives, ces électeurs qui ne voulaient plus de Sarkozy mais restent à disponibles pour un discours de droite "classique" ? Comment se construira la majorité de la future assemblée ?

J'en tire au moins une conclusion : la campagne des législatives va devoir être menée rondement, en espérant capitaliser sur la force symbolique de la victoire de François Hollande. Et, en ce qui concerne la majorité présidentielle, en évitant d'oublier nos propres fondamentaux : rassembler la gauche.

 

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