Irène Félix

J'ai voulu prendre le temps d' aller au Conseil National du PS, dont je suis membre, pour entendre les axes forts défendus par les différents porteurs de motions. Je suis arrivée malheureusement après l'intervention de Martine Aubry dont je redis combien je regretterai qu'elle n ait pas choisi de renouveler son mandat.

C'est Harlem Desir qui présentait la Motion commune quand je suis rentrée dans cette salle trop bruyante, remplie en son fond par ces trop nombreux jeunes conseillers des Ministeres. Comme le PS est plus agréable parce que plus humble quand il est dans l opposition ! Cela ne me fera pas regretter la victoire, juste regretter l'arrogance de certains !

Quelques mots-clés que je retiens des différentes motions.

Harlem Desir : le PS comme soutien et relais du gouvernement ; un devoir d'innovation et de propositions ; poursuivre la rénovation.

Emmanuel Maurel : la mise en cause du traité européen.

Gérard Filoche : valoriser et protéger le travail, augmenter les salaires.

Une camarade, au nom de Stephane Hessel : "oser plus loin, plus vite", pour sortir de la crise et de la précarité.

Juliette Badel : sur la crise politique, la défiance dans le politique et la nécessite d'aller vers plus de democratie et plus de parité.

J'ai choisi le regroupement probablement majoritaire autour d'Harlem Désir, avec Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, avec Laurent Fabius à qui je reste fidèle, et avec la plupart des amis de Benoit Hamon. C'est à Barbara Romagnan, qui parlait au nom de ce courant dit "de gauche" du PS, que j'emprunte cet argument : François Hollande est aujourd hui le seul en Europe à porter la voix et l'espoir de la gauche. Beaucoup attendent que sa capacité soit mise en cause. Le rassemblement au PS a pour objectif d'éviter cela.

Il est sûr que le calendrier est contraint. Pour l'immédiat, nous avons évidemment mieux a faire qu'à nous perdre dans de longs débats. Mais pour l'avenir, oui, il faudra un PS tonique et créatif. L'avenir dira si nous aurons réussi.