08 novembre 2006
Décentralisation des aides économiques
Un document de travail partagé au Conseil Général montre l'absurdité de la décentralisation des politiques d'aides économiques.
En pleine réflexion sur la redéfinition du règlement d'aides économiques du Conseil Général, nous avons recherché ce que faisaient nos voisins. Le résultat est édifiant.
Le Loiret, gros département très attractif, n'a pas besoin de faire de gros efforts pour attirer des entreprises : elles viennent toutes seules. Son budget d'aide économiques est d'environ 2 millions d'euros.
L'Allier, la Nièvre et le Cher, départements moins attractifs font des efforts bien plus conséquents pour séduire les entreprises : 3,5 à près de 5 millions d'euros de budget annuel, ce qui, rapporté à la population et à la richesse de ces départements est un effort 4 à 5 fois supérieur à celui du Loiret ! Le Loir-et-Cher est entre les deux (1,8 millions d'euros soit du même ordre de grandeur que le Loiret pour une population et une richesse deux à trois fois plus faibles).
Seule l'Indre, qu'elle ait pris acte du fait que les aides économiques ne sont pas principalement une compétence départementale ou qu'elle ait baissé les bras, se distingue avec un budget de 800 000 euros.
Aujourd'hui, les territoires sont concurrents pour attirer des entreprises. La décentralisation de plus en plus importante des aides économiques conduit les plus pauvres à faire les plus gros efforts. Cela ne pourra évidemment pas durer. Combien de temps faudra-t-il pour que les réformes institutionnelles le prennent en compte ?
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