21 janvier 2011
Conseil Municipal de Bourges
Que retenir du Conseil Municipal de ce soir, très axé sur les questions d'urbanisme. Essentiellement deux choses.
D'abord cette "perle" d'un Groupement d'Intérêt Public fantôme, fonctionnant sans existence légale depuis deux ans, qu'on recrée aujourd'hui "avec effet rétroactif au 13 janvier 2009 afin de régulariser l'ensemble des opérations financières réalisées par le comptable et l'ordonnateur alors que le GIP n'avait plus d'existence légale" (sic !). Cela en fait du beau monde qui ne s'est aperçu de rien, Préfecture en tête puisque c'était au départ le Préfet qui présidait ... Nous nous sommes abstenus ... c'était bien le moins. A noter au passage : ce GIP avait été créé pour suivre le dossier du Plan de Renouvellement Urbain, pour une durée limitée puisque, nous assurait-on, le PRU se ferait en 5 ans. A l'époque, nous avions dit que ce n'était ni réaliste techniquement, ni souhaitable humainement. Nous avions raison sur l'un et l'autre de ces points. Et on aurait peut-être évité un tel cafouillage ...
L'autre dossier significatif est celui, une fois encore, de l'urbanisme. Le Conseil examinait le projet d'éco-quartier dit de la Bergerie, à la place de l'ancien Lycée Agricole. Un projet qui ne manque pas d'intérêt mais pour lequel il nous semble important de bien entendre ce que disent celles et ceux qui y ont travaillé, en particulier les membres du Conseil de quartier. Ils insistent tous sur la nécesaire qualité des dessertes, sur le souhait de voir un équilibre de fonctions s'installer, et expriment des inquiétudes sur la qualité à terme du bâti.
Il nous semble que ce quartier représente un certain enjeu pour Bourges, ville qui n'est pas attracative pour les jeunes ménages et en a perdu beaucoup. Il doit être l'occasion de faire la démonstration qu'on peut vivre bien en ville. Pour cela, il ne faut pas singer la campagne mais apporter ce que la ville doit apporter en plus, en termes de services et d'animation. Alors que les communes péri-urbaines de Bourges s'équipent, tardivement certes mais progressivement, en services d'accueil de la petite enfance, ce que la ville apporte de plus, ce doit être des horaires plus larges. Alors que le milieu rural sait grouper des services et des commerces, la ville doit penser le lien social dans ses quartiers. Etc.
Bel enjeu, encore mal cerné, me semble-t-il, à Bourges.
Et enjeu urgent : cette année, ce sont près de 10 classes qui seraient menacées de fermeture sur Bourges.
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