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12 décembre 2008

Budgets

L'exercice de ces dernières semaines, et probablement de celles à venir est assez récurrent : compter et recompter les moyens prévisionnels nécessaires pour présenter un budget départemental à la fois sincère (c'est à dire réaliste quant aux dépenses qui vont s'imposer à nous), serré mais toujours solidaire ; recevoir des associations angoissées par les coupes sombres annoncées par l'Etat ; entendre les habitants de plus en plus inquiets face à la crise.

Dans le secteur des solidarités dont j'ai la charge, les évolutions les plus sûres et les plus fortes concernent l'aide aux personnes âgées.


Le nombre de personnes nécessitant d'être aidées au quotidien augmente de près de 10 % par an. En gros, les budgets suivent le même rythme. Il est évidemment impensable de refuser l'Allocation Personnalisée d'Autonomie à une personne qui en aurait besoin. Nous n'en avons d'ailleurs pas le droit : la loi nous impose cette prise en charge. Et l'Etat n'en compense qu'une part, environ 40 %. Inscrire les budgets nécessaires est un simple acte de responsabilité.

L'autre grosse incertitude : la transformation du RMI en RSA. La charge pour le département dépendra beaucoup de la mobilisation effective ou non du Service Public de l'Emploi pour les allocataires du RMI et les personnes en contrats aidés. Si, comme le prévoit la loi, ces services dégagent le temps nécessaire pour aider les personnes concernées à trouver un emploi, c'est bien. Si, comme beaucoup s'en inquiètent, aucun moyen n'est dégagé pour ce faire dans les ANPE-ASSEDIC, alors, le travail retombera sur les départements, avec toujours plus de personnes à suivre puique nous aurons désormais à accompagner en plus les personnes titulaires de l'Allocation Parent Isolé.

En réalité, le problème le plus lourd n'est pas là : le problème c'est la crise. Si elle s'aggrave, nous devrons coûte que coûte servir l'allocation du RMI/RSA à ceux qui n'auront plus rien pour vivre. Là encore, notre responsabilité, c'est de ne pas pêcher par excès d'optimisme dazns les prévisions budgétaires.

Du côté de l'enfance, nous avons, ces dernières années, fait progresser les moyens consacrés à la protection de l'enfance pour éviter autant que faire se peut d'aller vers des situations vraiment critiques. Ce travail doit continuer, à tous les niveaux : aide aux femmes avec les centres de planification familiale, offre d'accueil de la petite enfance, en particulier dans des crèches associatives aujourd'hui très inquiètes pour leurs financements ; capacités d'accueil pour les jeunes enfants qui ont besoin d'un suivi médico-social ; soutien aux parents ; aides à l'éducation ; accueil des enfants hors des familles quand c'est nécessaire, avec des formules adaptées à des enfants plus ou moins en difficultés. Bien sûr, on pourrait ne rien faire. Cela coûterait, en apparence, moins cher. Mais pour quels résultats à terme ? Le Cher a assez souffert d'une telle situation pour que je n'ai aucune envie de la voir se reproduire.

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