Irène Félix

Nous faisons la tournée des cantons du Cher pour présenter le programme régional. Un sujet retient particulièrement l'attention en milieu rural, celui de la désertification médicale. Les socialistes proposent de prolonger l'engagement qu'ils ont déjà pris à la région, par exemple dans le Cher sur Avord et Mehun, pour faciliter la création de maisons médicales permettant un exercice moins contraignant du métier de médecin généraliste ou professionnel de santé (infrimères, kiné, ...) en milieu rural.

En fait, la région va au-delà : elle est prête à financer les bâtiments nécessaires à la fac de médecine à Tours pour accueillir des promotions plus conséquentes de médecins. Elle a facilité l'accès aux formations sanitaires et sociales avec des bourses plus conséquentes, la reconstruction d'une école de kiné à Orléans, ...

En face, la droite reste passive ... quand elle ne contribue pas aux difficultés.

Passive au niveau national en refusant obstinément de jouer un rôle régulateur sur l'installation des jeunes médecins. Pourquoi serait-il scandaleux de demander aux jeunes médecins d'aller exercer dans des territoires déficitaires alors que c'est possible pour les jeunes pharmaciens ? Pourquoi les laisser s'entasser sur la Côte d'Azur, où, paradoxe ! - ils gagnent mal leur vie.

Aggravant les difficultés quand, comme à Bourges, elle met en place sans aucune limite des zones franches qui déséquilibrent l'installation des médecins sur le département. Le quartier du Val d'Auron s'est vidé de ses médecins mais même au-delà (de Dun par exemple) des médecins ont déménagé pour s'installer en zone franche à Bourges.

Au passage, la droite démontre sa virtuosité pour gaspiller l'argent public : non seulement, avec la zone franche, elle se prive de recettes ; mais encore elle refuse une mesure qui ne coûte rien pour garantir l'installation de jeunes médecins en milieu rural ; et enfin, elle oblige les collectivités et l'Etat à payer pour faciliter l'installation dans des zones déficitaires !

Excellente illustration de la politique théoriquement libérale mais en fait très clientéliste de la droite. On s'étonnera des déficits publics ...