13 septembre 2006
Etre collégien ou la dictature des marques
Récemment, je discutais avec deux jeunes, filles d'amis qui habitent dans la Creuse. L'une entrait en troisième, sa soeur aînée en terminale. La plus jeune n'avait aucune envie de faire sa rentrée, pour une année encore, au collège de Felletin. Parmi les raisons invoquées, la dictature des marques et les moqueries quand on n'en porte pas. Même si leurs parents ont quitté Paris et sa banlieue il y a plus de vingt ans, même si elles-mêmes sont nées en Limousin, elles n'en restent pas moins filles de "nouveaux arrivants" au milieu des enfants de paysans. Notre échange s'élargit sur la difficulté d'être différent dans un groupe quand on est adolescent.
Au lycée à Limoges, son aînée se perd dans la foule et, avec l'âge, n'a plus ces difficultés.
S'il n'est pas facile d'être fille de "nouveaux" arrivants hyper-intégrés à Felletin, dans un collège de 200 élèves, qu'est-ce que ça doit être pour un gosse d'allocataire du RMI au Châtelet-en-Berry (120 enfants) ...
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