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06 novembre 2011

TGV : débat public

La réunion organisée à Bourges jeudi dernier par la commission particulière du débat public a rassemblé de nombreuses personnes. Pas uniquement des Berruyers ou des habitants du Cher. Les élus des départements voisins étaient venus en grand nombre, parfois avec un car de leurs concitoyens, comme par exemple la Nièvre. On comptait aussi nombre de spécialistes du dossier, lobbyistes ou passionnés, venus plaider telle ou telle cause : le lien avec le Limousin, des interrogations sur la grande vitesse, des soucis de propriété foncière, ...

Au final, le débat a été riche et intéressant, justement parce qu'il permettait, je crois, de partager assez largement, avec des citoyens intéressés par le dossier, la diversité des enjeux et la nécessité de bâtir un consensus sur un tracé à défendre finalement.

Quatre options de tracés sont proposées , baptisées ouest-sud, ouest, median et est. Vous les trouverez sur le site de la commission.

Les choses ont avancé, avec le regroupement des trois départements au centre de la trajectoire, le Cher, la Nièvre et l'Allier. Ces trois départements ont pris la responsabilité de renoncer, chacun, à ce qui serait peut-être l'idéal pour lui mais qui serait inacceptable pour les autres : pour une partie de l'Allier et pour l'ouest du Cher, le trajet Centre-Sud ; pour la Nièvre, le trajet est. Ils proposent donc que le choix se fasse entre le trajet ouest et le trajet médian, l'un et l'autre apportant, quoiqu'il arrive, du progrès dans nos territoires. La confirmation de cette démarche par des élus de chacun des départements a, je crois, marqué les esprits.  

Pour le Cher et surtout pour Bourges, le trajet median paraît très acceptable pour relier Bourges et Paris. Mais le représentant de Réseau Ferré de France (RFF), qui porte techniquement le dossier, n'a pas répondu de façon convaincante à la question que je posais sur la façon dont Bourges serait relié à Lyon : c'est dommage, je pense qu'il aurait eu des éléments à mettre en valeur. De fait, le tracé ouest paraît plus limpide pour desservir successivement les villes du Centre, d'Orléans à Vierzon, Bourges, Nevers et Moulins, surtout s'il continue sa route d'aménagement du territoire en desservant Roanne.

Plusieurs intervenants ont insisté, à juste titre, sur la complémentarité à assurer avec la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, pour desservir l'Indre et le nord du Limousin, voire au-delà. Il est sûr que si la perspective de desservir Limoges et au-delà Brive existait, cela ferait peser de façon plus forte vers les trajets ouest. Mais cette perspective n'est aujourd'hui pas prise en compte, Limoges devant être théoriquement desservie par le TGV via Poitiers.

Pour Bourges, il reste quelques points à défendre : le nombre de dessertes ; la diversité des destinations (Paris, Lyon, Clermont, Lille, Nantes, ...) ; les liens avec les villes proches du Centre (Châteauroux et Orléans), qui risquent de se faire de façon très différente selon les tracés ; l'entrée en gare historique de Bourges, que je privilégie sur l'hypothèse de gare nouvelle, pour des raisons d'efficacité et d'économie d'espace et de déplacements.

Entre trajet médian et trajet ouest, deux critères risquent de peser lourd.

En premier lieu, les impacts environnementaux, aujourd'hui considérés comme bien supérieurs sur le trajet ouest en raison de la traversée de la Sologne. Je dois avouer que je ne suis pas absolument convaincue qu'il y ait plus à protéger en Sologne que dans les collines du Pays Fort.

En second lieu, le nombre de voyageurs drainés par la ligne, que RFF estime très supérieur par le trajet median, qui fait gagner 10 minutes sur Paris-Lyon (et donc Paris-Marseille ou Nice). On ne sait que penser de ce chiffre. Mais il est sûr que s'il s'avère exact et s'il faiut, de ce fait, plus d'argent du contribuable pour financer la ligne puisqu'il y aura moins d'argent du client, les débats financiers risquent d'être rudes.

C'est l'étape suivante.

D'ici là, RV à Nevers le 9 novembre, à Vierzon le 6 décembre et à nouveau à Bourges sur les enjeux environnementaux le 14 décembre.