Irène Félix

Je vais demain au Conseil National du PS. Jusqu'ici, les nerfs avaient tenu et on ne jetait pas (encore) la direction par dessus bord. J'aimerais que les choses en restent là : car il est parfaitement inutile de nous offrir un nouveau psychodrame interne dont les Français n'ont absolument rien à faire.

Je suggère qu'on prenne en compte deux éléments :

- le premier c'est que les résultats de la gauche en France sont plutôt bons par rapport à ceux des autres pays européens. Ou plutôt que ceux de la droite sont particulièrement mauvais. Donc le vote de gauche reste le vote d'espoir chez nous ;

- le deuxième c'est que l'électorat qui a quitté le PS à la présidentielle n'a pas pour autant été acquis à Bayrou ou Besancenot pour qui il a alors voté. Pourquoi considèrerait-on qu'il serait désormais agrippé comme une moule à son rocher au vote Verts ou Front de gauche ? Il peut et, pour une part, veut, revenir sur le PS dès qu'on lui proposera quelque chose de convaincant.

Donc à nous de jouer, pas de pleurer ni de nous étriper.