Irène Félix

Belle journée avec Laurent Fabius. Echange sérieux et intéressant avec les délégués syndicaux de Paulstra à Vierzon. Puis rencontre chaleureuse avec les militants du PS, dans une Fédé bien pleine. Enfin conférence-débat de haut niveau dans l'amphi de la fac des sciences. Trois mots clés pour expliquer la crise financière, qui valent aussi assez largement pour expliquer la crise écologique : cupidité (qui doit trouver son terme par la régulation publique), complexité (dont usent les cupides pour gagner toujours plus) et conflictualité (plutôt que coopération). Et le diagnostic, qui est celui de la gauche : cette crise n'est pas une crise qui passera pour que tout redevienne comme avant : cette crise est une crise de système qui appelle à inventer d'autres modes de développement.

Exiger que les banques aidées par les Etats cessent tous rapports avec les paradis fiscaux ; relancer la consommation par des plans de relance français et européens beaucoup plus massifs qu'aujourd'hui ; sauver l'économie du sud avec un FMI mieux doté (une des avancées du G20) ; redéfinir la répartition des richesses entre le capital et le travail, point clé de la crise actuelle ; travailler à la mise en place d'un système monétaire mondial ; contrôler les agences de notations ; repenser un développement respectueux de la planète : quelques pistes brossées par Fabius ce soir.

Fabius insistait sur le parallèle à faire avec la crise de 29. Sans oublier son issue dramatique : les totalitarismes et en particulier le nazisme et la guerre. Et rappelait la grande responsabilité des dirigeants actuels à trouver rapidement des réponses justes à la crise vécue par nos concitoyens et en particulier les jeunes.

Mon ambition est de proposer d'autres conférences-débat pour réfléchir ensemble. Ce ne sera pas à chaque fois des personnalités aussi connues mais nous avons quelques idées en tête. A bientôt.

Toute la conférence est disponible sur le site de l'Agitateur.